C’est un quartier de Bangkok franchement pas touristique. Loin de l’agitation du centre, loin de la grandiloquence du Wat Phra Keo et de ses meutes de touristes.
Dédale de ruelles résidentielles dans lesquelles sont alignés des tuk-tuk au repos, si ce n’est au rebut.
Les habitants sont d’ailleurs peu habitués à voir des visages occidentaux dans ces parages et nous saluent à grands coups de « Welcome to Thaïland !! » rigolards.
Se prélassant dans l’ombre bienvenue d’un pickup garé là, un corniaud tout ensiesté soulève une paupière paresseuse à notre passage.
Un poulet traverse la rue et entre dans une cabine téléphonique.
Nous sommes en route vers ce qui est devenu l’un de mes restaurants préférés de Bangkok, accroché au bord du Chao Phraya. Tout à l’heure nous dégusterons le meilleur Kai Phat Met Mamuang Himaphan de l’univers et nous saucerons jusqu’à la dernière goutte de curry vert avec des boulettes de Khao Niao.
Mais nous sommes en Thaïlande, où rien ne presse, jamais.
Alors je dégaine mon appareil et je photographie le poulet.